Il était une fois, une fois ou mille. Une âme comme toi, une âme tranquille. Qui dans un désir violent et soudain. Voulu parvenir trop vite à ses fins.
Le temps passé tu sais. A fait ce qu'il fallait. Je pense à toi tranquille parfait. Le temps passé bien sure. A calmé la blessure. La peine qui dure. Et je le sens.
Coupures de journal épinglées au mur. Et petit album photo. C'est tout ce qu'il reste. Ce qu'il reste de noxolo. Joli crâne lisse et pantalon d'homme.
Je suis pénible et fatigante. Jamais à l'heure jamais contente. Je suis plouc aussi un peu. Très indiscrète quand je peux. Je suis trouillarde et maladive.
Même si tu n'dis rien quand on ferme les yeux. Si tu ôtes ta main de mes cheveux. Si tu n'm'écris pas quand je te manque quelques heures. Si tu ris quand je crois toucher ton cœur.
J'ai faim quand je te regardes. Je pourrai dévorer ton visage. Ta nuque et ton cou. Comme un amoureux jaloux. Attends-tu ça de moi. . J'ai faim quand je te regarde.
J'ai dans la bouche comme un goût de venin. Comme un goût de mauvais, mauvais vin. J'ai dans la bouche comme un souffle coupe. Comme un souffle à demi étouffé.
Comme un rocher qui dure sous les gifles du sel. Comme un arbre solide sous les trombes d'eau. Comme un fruit qui mûrit après des nuits de gel. Une plaine asséchée qui retrouve de l'eau.
Je voudrais te parler ce soir. Toucher ta peau sentir ton cou. Sans te connaître et sans te voir. C'est un peu bizarre je l'avoue. Te regarder dans tes grands yeux.
Viens par ici cheval fumant. Viens dans le giron de maman. Je t'attendais du bout des lèvres. Allongé sur ma peau de chèvre. Approche un peu cheval docile.
Je n'attendais rien. Je n'attendais personne. Je posais mes mains au hasard des personnes. La peau facile et le cœur à la traîne. Les indociles j'étais la reine.