On change de cavalier. On change de partenaire. Mais on ne sait plus danser. Que comme des solitaires. On nous sent à plein nez. Ça se voit à notre air.
Si nous portons ainsi notre visage. C'est pour qu'il soit un jour aimé. Ce serait quand même bien dommage. Qu'il ne soit plus jamais caressé. Même s'il a connu des carambolages.
On joue avec nos morts. On les suspend. On les décore. On les voit rire la nuit quand on s'endort. On les voit beaucoup plus beaux. On les voit beaucoup plus blancs.
La vie elle a passée. Et on l'a comme pas vécu. Ou peut être pas assez. Pas comme on aurait dû. Peut on encore imaginer. De nouvelles étendues. Des rivières à traverser.
Nous sommes des touristes. Nous ne faisons que passer. C'est pour ça qu'on a l'air triste. Quand il s'agit de payer. On est un peu comme les cyclistes.
Qu'as-tu fais de tes plaisirs ?. Qu'as-tu fais de tes poisons ?. Qui te fait jouir ?. Qui te procure l'abandon ?. Qui te fais frémir ?. Qui te donne des illusions ?.
Je t'ai dans la peau. Je t'ai dans mon âme. Comme un souffle le soir. La braise sous les flammes. Je t'ai dans la peau. Comme un homme sur terre. Croit que c'est pour bientôt.
On ne se refait pas. On veut toujours ce qu'on a pas. On veut le velours. On veut la soie. Être moins lourd. Et perdre un peu de poids. . On ne se refait pas.